L’Intermédialité Culturelle dans le Texte Littéraire : Perspectives

Fiche Technique colloque : L’Intermédialité Culturelle dans le Texte Littéraire : Perspectives et Dialogues.

  • Date 16 ET 17 DECEMBRE 2024
  • Lieu : Département de français Batna2
  • Format : Hybride (Présentiel et en ligne)
  • Organisateur : Laboratoire DLFIFLE /Dre. IBECHENINENE Samira (MCA)

Titre : L’Intermédialité Culturelle dans le Texte Littéraire : Perspectives et Dialogues

Argumentaire :
L’intermédialité culturelle dans le texte littéraire représente un carrefour où les frontières entre les différentes formes d’expression artistique et les cultures se rencontrent, se croisent et se fertilisent mutuellement. Ce colloque propose réflexion sur de cette dynamique complexe, mettant en lumière la manière dont les textes littéraires interagissent avec d’autres médias et formes artistiques pour créer de nouvelles significations et expériences culturelles. En examinant les diverses manifestations de l’intermédialité culturelle dans la littérature.

L’intermédialité, concept désignant les interactions entre différents médias et formes artistiques, offre un prisme analytique particulièrement fécond pour l’étude des textes littéraires. Dans un contexte marqué par la diversité culturelle et linguistique, la littérature se situe souvent au carrefour de multiples influences artistiques et médiatiques, faisant émerger des identités culturelles complexes et nuancées.

Cette proposition vise à enrichir notre compréhension de la relation entre la littérature et d’autres formes d’art, ainsi que de son rôle dans la construction et la négociation des identités culturelles.

Marie-Laure Ryan, dans Narrative as Virtual Reality 2: Revisiting Immersion and Interactivity in Literature and Electronic Media (Johns Hopkins University Press, 2015), explique l’immersion et l’interactivité dans les médias narratifs, éléments clés de l’intermédialité qui enrichissent l’expérience du lecteur et brouillent les frontières entre les mondes réel et fictionnel. Cela illustre bien l’influence de l’intermédialité culturelle sur la réception des œuvres littéraires et souligne l’importance de l’étude de ces phénomènes pour comprendre les nouvelles formes de littérature.

Ce colloque s’intéresse particulièrement aux œuvres qui, à l’instar des palimpsestes décrits par Gérard Genette dans Palimpsestes: La Littérature au second degré (Seuil, 1982), montrent comment la littérature peut absorber, transformer et réinventer d’autres médias dans un jeu de miroirs réflexifs, contribuant ainsi à une compréhension plus riche de l’intermédialité culturelle. Henry Jenkins, avec Convergence Culture: Where Old and New Media Collide (NYU Press, 2008), nous rappelle l’importance de la convergence culturelle dans la compréhension de l’intermédialité, soulignant comment la participation active des publics dans des environnements médiatiques diversifiés permet de créer des significations nouvelles et complexes.

L’intermédialité culturelle dans le texte littéraire, s’interpénètrent et se réinventent mutuellement, constitue un phénomène au cœur des études contemporaines sur la littérature et les médias. Comme Michel Foucault le souligne dans L’Archéologie du savoir (Gallimard, 1969), chaque époque possède son propre système de formation des savoirs, ce qui est particulièrement pertinent lorsqu’on examine les textes littéraires à travers les perspectives de l’intermédialité. Foucault nous incite à réfléchir sur la manière dont les textes littéraires, inscrits dans leur contexte culturel et historique, dialoguent avec et intègrent d’autres formes d’art et de médias.

Par ailleurs, L’œuvre de Julia Kristeva, notamment dans Sémiotikè : Recherches pour une sémanalyse (Seuil, 1969), offre un cadre théorique précieux pour analyser l’intermédialité. Kristeva introduit le concept d’intertextualité, qui peut être étendu à l’intermédialité, pour expliquer comment les textes littéraires absorbent et transforment d’autres textes, mais aussi d’autres médias, dans un processus dynamique de création de sens, alors que Roland Barthes, dans Le Plaisir du texte (Seuil, 1973), étale la notion de plaisir textuel qui émerge de la multiplicité des écritures et des lectures, un concept qui peut être appliqué à l’expérience intermédiale. La littérature, en s’entremêlant avec d’autres formes d’expression artistique, offre une polyphonie de sens et d’expériences qui enrichit la réception du texte.

Modalités de Participation

Les propositions de communication (environ 250 mots), accompagnées d’une courte biographie, doivent être envoyées à l’adresse colloque.intermédialite@gmeil.com

Les langues de travail seront le français et l’anglais.

Date Limite de Soumission :le 16 Novembre 2024

Date de notifications de réponse 30 Novembre 2024

Informations de Contact :